Je vais partir, je vais m’en aller, si possible le plus loin. J’écris pour déposer la peine que j’ai au plus profond de moi, cette immense peine, qui ne veut guère partir. Elle est là, depuis un bout de temps déjà. Elle est tellement restée ancrer en moi, que j’en ai pris l’habitude. Elle est devenue mon quotidien, c’est une partie de moi, qui m’a faite évolué. J’ai décidé de partir, parce qu’il est temps de prendre du recul sur un tas de choses, sur ce j’ai fait, mes erreurs, mes regrets, mes peines, ma tristesse, et ma déception. Je n’arrive guère à vous dire ce que je peux ressentir, j’ai beau le crier, personne ne m’entend, personne ne me voit, je suis transparente, je suis devenue moins importante, pour mes amis, pour ma propre famille. Je suis plus rien, juste une poussière, que l’on fait disparaître à coup de vent. Je ne suis pas celle qui compte, je ne suis pas celle qui est douée, je suis pas celle que l’on préfère, je ne suis pas celle que l’on confiera des secrets, ni celle que l’on aimera. Je suis rien, c’est tout. Je prends la décision de partir, parce que j’ai mal, mon cœur est juste en plusieurs morceaux, et j’aurais beau essayer de les recoller, les cicatrices resteront toujours là.
J’ai fait des erreurs, beaucoup à vrai dire, j’ai fait du mal aux gens, à ma famille, j’ai fait pleurer, j’ai dit des mots blessants, j’ai crié, hurlé, mentit, et je n’ai pas été la bonne copine, ni la bonne fille, ni la bonne sœur. Je n’ai rien été, j’ai juste voulu me faire passer pour la bonne personne, la personne qui n’a rien à se reprocher. Mais j’ai fait tellement de mal, j’ai tellement de mal, mais dans quel but? Dans le but, de me faire entendre, de me faire voir, de me faire aimer, de montrer que je suis là, que je suis intéressante, parce que se sentir toujours seul, ce n’est pas marrant. J’ai mal agit, j’ai agit de façon à ce qu’on me voit, qu’on voit quel personne je suis, une personne qui fait des efforts, une personne qui veut montrer ses capacités, sa force de caractère, sa générosité, sa détermination à entreprendre les choses, une personne courageuse, une personne qui s’est ce qu’elle fait. Mais pour vous dire la vérité, j’ai constamment peur, peur du futur, peur de la noirceur, peur des ombres, peur des objectifs, peur des obstacles, peur que l’on m’aime pas assez, peur de la défaite. Je n’ai absolument pas confiance en moi, je me trouve minable, et pas du tout intelligente, ni jolie d’ailleurs. Et je me cache sous des facettes qui ne sont pas les miennes, des facettes qui montrent que je suis forte, et courageuse, déterminée, et endurcie. Alors que je suis juste une simple fille, qui se trouve en dessous de tous le monde, une simple personne avec aucunes capacités, ni de force, avec aucun intérêt, ni intéressante, ennuyeuse, et pitoyable à voir. Je suis juste celle que l’on veut jeter, sans remord, celle que l’on veut humilier, ou rabaisser, sans hésitation, celle qu’on prendra en dernier, celle qu’on utilisera. Mais ai-je vraiment mérité ça? Je ne suis pas si dure que ça, j’ai mes défauts comme tous le monde, et j’apprends avec le temps. Mais, plus le temps passe, plus on me voit comme une personne ayant que des défauts, on voit les choses mal que je fais, mais aucune de mes bonnes actions a été soulignées, aucunes. Je suis la fille maladroite, et pas douée dans ce qu’elle entreprends, celle qui n’est pas fichue d’avoir un diplôme, même en ayant travailler. Je suis la fille qui crée les embrouilles, et on ne sait pas comment du pourquoi. Celle qui veut se faire aimer, mais pour cela a besoin de se faire passer pour une victime. Je suis rien, je suis juste une fille qu’on oubliera avec le temps, je ne laisserai aucune trace, parce que je n’ai rien à offrir, rien à donner, je suis juste une catastrophe ambulante bourrée de défauts. Pourtant, je voulais juste me faire entendre, que l’on voit mes qualités, les choses biens que j’ai pu faire, comme je ne sais pas arriver à travailler durement jusqu’à la terminale, sans avoir besoin de ma famille pour cela, ou m’inscrire pour un concours et réussir une partie de l’examen sans avoir réviser, ou malgré mes défaites, et deux redoublements, avoir le courage de toujours continuer malgré tout [...] Et, essayer de m’en sortir pour mes prochaines études, et essayer de trouver des moyens pour l’année prochaine, sans avoir l’aide de mes parents, alors qu’ils auraient dû être là. Afficher un grand sourire, alors que j’ai juste envie de tout abandonner, parce que c’est trop dure, parce qu’il y a trop de pression, trop de poids sur mes épaules, et que je craque, mais que j’essaye malgré tout de me montrer forte, comme l’attends toutes ses personnes. Ou travaille 2 années de suite pendant l’été, et malgré la dureté de rester jusqu’au bout. On me voit juste comme une personne sans remords, sans cœur, égoïste, sans âme, qui se fiche de tout, qui veut avoir raison, méchante et cruelle. Mais cela va bien plus loin que ça, je vais juste mal parce que mes amis m’ont laissé tomber, et ma famille me traite comme si je n’étais rien, comme si j’étais une simple personne qui ne fait aucun effort. Alors que j’essaye de faire tout les efforts possibles, et parfois je suis difficile à gérer, mais j’ai un cœur, mais il est totalement brisé, je suis anéantit de voir que tant de gens pensent que je ne vaux rien, et que je ne réussirais peut être jamais à cause de mon caractère, que je ne suis pas importante, que je suis seule, plus seule que jamais. Et en me rappelant que j’ai rien à offrir, que je n’ai rien pour moi, que je suis tout simplement nul, cela me fait mal, un mal qui ne peut se décrire, parce qu’il est tellement fort, tellement puissant, qu’il ne peut se voir car il est en moi.
Alors, je pars, je pars pour m’en sortir, je pars parce que s’est difficile d’être seule, de se sentir rejeter, de ne pas compter un petit peu. C’est difficile de rentrer le soir, et que personne ne te demande comment s’est passé ta journée, que personne te disent qu’il est fier de toi ou qu’il t’aime. Difficile de rentrer et de voir qu’encore une fois personne ne te voit, de parler encore et encore, et de pas être écouté, ni même encouragé, ni aimé. Alors, disparaître me semble bien comme idée, juste moi face au monde entier…